Home Français Il faut absolument parler de dépistage du cancer du sein

Il faut absolument parler de dépistage du cancer du sein

by Brenda Wilson, Wendy Levinson
wilson-levinson-young-conversations-are-critical-when-it-comes-to-breast-cancer-screening

Le Mois de la sensibilisation au cancer du sein est terminé, mais le dépistage du cancer du sein est encore source de grande confusion pour de nombreuses personnes. Qui devrait avoir une mammographie de dépistage, et à quel âge? Quels en sont les bénéfices? Y a-t-il des inconvénients? Les gens méritent d’obtenir des renseignements clairs quand il s’agit de dépistage du cancer du sein.

Cependant, il y a plus d’une réponse à ces questions importantes puisque les antécédents de santé d’une personne ainsi que ses préférences et ses valeurs sont des éléments déterminants dans le processus de prise de décision. Avant de décider de se soumettre à un dépistage du cancer du sein, il faut avoir parlé à son fournisseur de soins de santé. C’est ce qu’on appelle la prise de décision partagée.

Cette année, nous prévoyons que plus de 28 000 personnes développeront un cancer du sein au Canada et que 5 500 en mourront. La bonne nouvelle est qu’avec des traitements plus efficaces, les perspectives se sont améliorées chez celles qui ont reçu un diagnostic de cancer du sein. Le dépistage permet souvent de détecter le cancer à un stade peu avancé de son développement.

En quoi consiste le dépistage du cancer du sein?

Le dépistage du cancer du sein comprend un examen des seins pour déceler les signes de cancer avant l’apparition des symptômes de la maladie. Cet examen se fait souvent par une radiographie des seins, appelée mammographie.

À titre de groupes qui fournissent des orientations aux principaux fournisseurs de soins, comme les médecins de famille, les infirmières praticiennes et les autres professionnels de la santé, nous tentons d’apporter des éclaircissements sur le dépistage par mammographie, qui est un autre moyen de réduire le risque de décès d’un cancer du sein.

Quel est donc le conseil le plus récent?

En 2018, le Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs a publié des lignes directrices sur le dépistage du cancer du sein chez les personnes de 40 à 74 ans. En termes simples, à partir de l’âge de 40 ans, c’est à la personne de choisir si elle se soumet ou non à un examen de dépistage, selon ses préférences personnelles et les discussions qu’elle a eues avec son fournisseur de soins de santé.

Dans ces lignes directrices, le Groupe d’étude fait toujours intervenir les valeurs et les préférences des patientes en ce qui a trait au dépistage. Les lignes directrices ne s’appliquent pas aux personnes qui sont à risque accru de cancer du sein, y compris celles ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein ou qui sont porteuses de mutations génétiques. Le risque de cancer du sein augmente avec l’âge. Plus une personne vieillit, plus les bénéfices du dépistage sont susceptibles de l’emporter sur les préjudices, et ce, jusqu’à 74 ans.

Au Canada, les recommandations concernant les tranches d’âge recommandées pour le dépistage du cancer du sein diffèrent selon les provinces et les territoires. Par exemple, certaines provinces recommandent le dépistage dès l’âge de 40 ans, tandis que d’autres le recommandent à partir de 50 ans.

Alors, pourquoi ne pas tout simplement avoir une mammographie? Le dépistage n’est-il pas de toute évidence une bonne chose?

Pas toujours. Le dépistage peut à tout le moins conduire à un faux positif, qui est un résultat positif sans que la maladie soit présente. Une telle situation peut entraîner de l’anxiété chez une personne et mener à d’autres examens inutiles.D’autres tests plus invasifs, comme des biopsies, pourraient par la suite être effectués. De plus, les scientifiques nous disent que ce ne sont pas tous les cancers à un stade précoce qui vont progresser, comme nous le pensions auparavant.Pour certaines personnes, ce sont des traitements qui les marqueront à jamais, mais qui étaient tout à fait inutiles et qui peuvent entraîner des complications qui auraient pu être évitées.

Puisqu’il est parfois utile de visualiser les bénéfices et les préjudices du dépistage du cancer du sein, le Groupe d’étude a créé de nombreuses ressources pour aider les patientes et les fournisseurs de soins de santé à aborder le sujet :https://canadiantaskforce.ca/tools-resources/cancer-du-sein-mise-a-jour/?lang=fr.

Grâce aux nouvelles recherches scientifiques, la connaissance sur les préjudices et les avantages du dépistage évolue.C’est ainsi que, tous les cinq ans, le Groupe d’étude examine ses lignes directrices afin de fournir des renseignements actualisés et des mises à jour. Les lignes directrices concernant la mammographie feront l’objet d’une révision en 2023.

Mais, pour le moment, la directive qui prévaut est celle-ci : la personne qui veut avoir une mammographie doit d’abord avoir eu une conversation approfondie avec son fournisseur de soins de santé.

Read in English

Photo gracieuseté de DepositPhoto

Print Friendly, PDF & Email
Creative Commons License
This work is licensed under a Creative Commons Attribution-NoDerivatives 4.0 International License.

This means that you are free to reprint this article for any non-profit or for-profit purpose, so long as no changes are made, and proper attribution is provided. Note: Only text is covered by the Creative Commons license; images are not included. Please credit the authors and QUOI Media Group when you reprint this content. And if you let us know that you’ve used it, we’ll happily share it widely on our social media channels: quoi@quoimedia.com.

You may also like